portrait
Cliquez ici pour écouter Java (d'Eddy Marnay et musique d'Emil Stern) et 
Du gris (de Louis Benech et Ernest Dumont )



MISTIGRI


PUR  produit de l’esprit parisien, elle a passé son enfance à Montmartre. « Article de Paris 100% » a pu dire le célèbre animateur de radio Robert Beauvais, en saluant ses premiers succès dans les cabarets de la butte : Le Chat Noir (où elle débuta avec les chansons de Brassens), Chez ma cousine, le Tire-Bouchon, Chez Attilio, Le poulailler. Puis elle est passée sur la rive gauche, à L’Echelle de Jacob, Chez Moineau et à L’Ecluse.

Son répertoire était composé alors d’œuvres de jeunes auteurs-compositeurs (Hardellet, André Frédérique, Gérard de Crancé …) et de poètes plus confirmés comme Mac Orlan.

Elle s’est produite ensuite La Villa d’Este, au Don Camillo, à La Belle Epoque, avant d’être demandée à l’étranger, à Lisbonne, à Londres, à Oslo, à Milan, à Tripoli ou à Bombay.

Devenue vedette des « Scopitone », l’ancêtre des clips vidéo, Mistigri s’est vue confier par France Inter une série d’émissions Boom et Boomerang et Observons l’Etiquette où elle a invité de grandes vedettes comme joséphine Baker, Serge Gainsbourg ou raymond Devos.

A la télévision elle a fait partie de l’équipe du Club des poètes de jean-Pierre Rosnay et a participé aux émissions de Jean-Christophe Averty.

En marge de ses tours de chant, elle a figuré dans de nombreuses revues : Les années folles avec Cora Vaucaire, Java, mise en scène de Nicolas Bataille, Dans la rue, spectacle sur Bruant avec Mouloudji et elle a mené la revue Montmartre Folies à l’Elysée Montmartre.

En 1992, accompagnée par Daniel Colin, Mistigri fait ses adieux à la scène dans une série de représentations au Théâtre 14 J.M. Serreau. Le spectacle s’intitulait Mistigri chante Mac Orlan et ses amis.

A propos de Mistigri

CE sont les chansons, bien plus que les traités et les batailles, qui font l’Histoire. Si nous tâchons de nous souvenir d’une époque, ce qui tout d’abord se glisse dans nos mémoires, c’est un refrain ; Chaque décennie dispose de son repère, tendre aussi bien que nostalgique.

Mistigri était faite pour démontrer ce théorème. Déjà, elle avait redonné une vie nouvelle aux succés de Damia et de Fréhel. Déjà, à travers les airs choisis, se campaient les décors contrastés de la belle époque et des années folles. Il y a quelque chose de déchirant dans le talent de Mistigri. Elle chante et tout à coup s’imposent des jours disparus, des personnages évanouis, la petite musique d’un passé qui nous submerge. Ce passé, qui lui-même, est une déchirure.

Qu’elle soit remerciée de nous restituer aujourd’hui d’autres étapes des mêmes temps. Bruant, Carco, René clair, voilà des références éclatantes. Et les titres se suffisent à eux-mêmes. La rue Saint-Vincent dévale toujours sur ses pavés pointus, le long de sa vigne. Mais le temps est fini où  de jeunes personnes à chignons et à bas noirs arpentaient les trottoirs. Ecoutons la chanson et ce temps surgit, aussitôt. Un orgue qui mout une rengaine, les toits en forme de poème de René Clair, autant d’images qui font revivre les chansons élues par Mistigri. Des rues, des quartiers, un air de java – et voici d’autres images, l’émotion qui naît, un sourire qui s’esquisse.

Il serait facile de souligner des outrances, de grossir certains traits. Mistigri ne l’a pas voulu, et comme elle a eu raison ! L’indéniable qualité de ces refrains naît de cette authenticité. Ils y croyaient, ceux qui les ont écrits, composés. Mistigri y croit aussi. Mieux : elle nous y fait croire.



Alain DECAUX

De l’Académie Française

 

Mercredi 19 mars 2014 à 18H30 :
Au Théâtre de l’Ile Saint Louis-Paul Rey 39, quai d’Anjou Paris IV Métro : Pont Marie
Mistigri va chanter ses plus grands succès avec Michel Glasko à l'accordéon

Vous pouvez dès à présent réserver vos places au 01 46 33 48 65
Tarif d’entrée : 15 euros
(étudiants et moins de 25 ans : 10 euros sur présentation d’une carte)

Attention, le théâtre est charmant mais petit...pensez à réserver !!!!

 

mardi 18 décembre 21h :
Café de Paris
Dîner à 19h30, concert à 21h avec Michel Glasko